Nanette
au siècle dernier, les paysans avaient tous des chevaux de trait, des mulets, des ânes pour les aider aux rudes travaux de la terre.
C'est ainsi qu'à la mort de son mulet ( bijou ) mon grand-père le remplaça par une jeune ânesse achetée dans un mas des contreforts de l'Aigoual.
photo libre de droits internet Dès qu'elle fut suffisamment vigoureuse et forte, elle participa aux travaux agricoles ( labourage, débardage, transports avec la charette, etc...)
Le reste du temps, elle allait librement sur la propriété, il lui arrivait parfois de faire quelques bétises comme de manger les salades ou piétiner un semis.
Ces écarts étaient vite oubliés tant Nanette était douce et gentille.
Pour mon frêre et moi c'etait notre cheval de course, c'était aussi un des animaux préféré des vacanciers que nous recevions dans le gîte car il était fréquent qu'elle se présente à la fenêtre donnant dans la ruelle pour réclamer un quignon de pain. il lui arrivait aussi d'ouvrir le portail avec ses dents et d'aller jusque sur le balcon rendre visite aux vacanciers.
Et puis Nanette vieillit si bien qu'elle n'arrivait plus a tirer la charette ( c'était plus moi qui poussait dérrière que ce qu'elle tirait ).
Entre temps un motoculteur était arrivé pour pallier la déffaillance de notre vieille Nanette.
Dè lors elle passait ses journées à vagabonder autour du mas, à se prélasser sous un cerisier et continuait à faire le bonheur des enfants.
Un jour elle refusa de sortir de son étable, elle sentait que son heure était arrivée, mon grand-père appela le maquignon qui vint la chercher......et Nanette quitta ce petit vallon Cévenol après une vie bien remplie